Publication du rapport annuel sur la synthèse des comptes des concessions autoroutières pour l’exercice 2021

Synthese des comptes des sca 2021.indd

Paris, le 20 décembre – L’Autorité de régulation des transports (ART) publie ce jour son rapport annuel sur la synthèse des comptes des concessions autoroutières pour l’exercice 2021. Il souligne que la fin de la crise sanitaire s’est traduite par un rebond des principaux indicateurs financiers agrégés des sociétés concessionnaires d’autoroute (SCA), qui se rapprochent de leur niveau de 2019 et, dans certains cas, les dépassent.

 

 

 

 

 

 

L’ANNÉE 2021 EST MARQUÉE PAR UNE REPRISE DU TRAFIC AUTOROUTIER, S’INSCRIVANT EN MIROIR DU CHOC OBSERVÉ EN 2020

La reprise économique de 2021 a eu un effet direct sur le trafic, avec une hausse de 20,7 % tous véhicules confondus, plus marquée pour les véhicules légers (VL, + 22,9 %) que pour les poids‑lourds (PL, + 10,1 %), une situation en miroir de celle observée en 2020 où les VL avaient plus lourdement chuté. Au total, si le trafic VL n’atteint que 93 % de son niveau de 2019, le trafic PL le dépasse.

PORTÉ PAR LA REPRISE DU TRAFIC ET LA BAISSE DE LA FISCALITÉ, LE RÉSULTAT NET DES SOCIÉTÉS CONCESSIONNAIRES ATTEINT 3,9 MILLIARDS D’EUROS EN 2021, DEPASSANT DE 11 % CELUI DE 2019

Le chiffre d’affaires du secteur a globalement augmenté de 1,7 milliard d’euros, soit + 18,9 %, entre 2020 et 2021. Cette hausse reflète principalement celle du produit des péages, à hauteur de 18,6 %, qui s’explique notamment par la forte reprise du trafic, légèrement soutenue par une faible hausse des tarifs (+ 0,6 % en moyenne).

Cette hausse du chiffre d’affaires, couplée à une augmentation plus modérée des charges d’exploitation (+ 10,7 %), se traduit par un rétablissement du taux de marge d’EBITDA, à 74,1 %, contre 70,8 % en 2020. La faible hausse des charges d’exploitation, en comparaison avec la hausse du trafic, s’explique par une maîtrise des dépenses salariales et le plafonnement de la contribution économique territoriale, dont profitent les SCA.

Finalement, compte tenu de la diminution du taux de l’impôt sur les sociétés et d’une baisse des frais financiers, le résultat net 2021 des SCA a augmenté de près de 47 % en 2021 pour atteindre 3,9 milliards d’euros, dépassant celui de 2019 d’environ 11 %.

LES INVESTISSEMENTS RÉALISÉS RESTENT INFÉRIEURS À LEUR NIVEAU DE 2019, TANDIS QUE LES DIVIDENDES VERSÉS EN 2021, À HAUTEUR DE 3,3 MILLIARDS D’EUROS, DÉPASSENT DE 5 % LEUR MONTANT D’AVANT CRISE

Les SCA ont profité de l’augmentation des flux de trésorerie pour relancer les investissements, augmenter les dividendes et diminuer l’endettement.

L’année 2021 a ainsi connu un rebond de 12,7 % des investissements, qui ressortent à 1,8 milliard d’euros. Ceux-ci restent néanmoins inférieurs à leur niveau de 2019 du fait de la diminution des montants engagés au titre du plan de relance autoroutier, dont un certain nombre d’opérations ont été mises en service en 2021.

Les SCA, prises dans leur ensemble, ont versé 3,3 milliards d’euros de dividendes, en augmentation de près de 40 % par rapport à 2020 et de 5% par rapport à 2019.

Enfin, les flux de trésorerie ont également été affectés au désendettement, l’endettement net des SCA diminuant de plus de 1,3 milliard d’euros (-4,8%).

Consulter

À propos de l’Autorité de régulation des transports

Depuis 2010, le secteur ferroviaire français est doté d’une autorité indépendante qui accompagne son ouverture progressive à la concurrence : l’Autorité de régulation des activités ferroviaires (Araf). La loi n° 2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques a élargi les compétences du régulateur aux activités routières – transport par autocar et autoroutes.

Le 15 octobre 2015, l’Araf est devenue l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer), avec la mission de contribuer au bon fonctionnement du service public et des activités concurrentielles, au bénéfice des clients des transports ferroviaire et routier.

Compétente pour la régulation des redevances aéroportuaires depuis le 1er octobre 2019, l’Arafer est devenue l’Autorité de régulation des transports (ART) à cette date. Enfin, la loi n° 2019-1428 du 24 décembre 2019 d’orientation des mobilités a étendu les compétences et missions de l’Autorité à l’ouverture des données de mobilité et de billettique, ainsi qu’à la régulation des activités de gestionnaire d’infrastructure et des activités de sûreté exercées par la RATP en Île-de-France.

Ses avis et décisions sont adoptés par un collège composé de cinq membres indépendants choisis pour leurs compétences économiques, juridiques ou techniques dans le domaine des services numériques ou du transport, ou pour leur expertise des sujets de concurrence. Philippe Richert en est le Président par intérim depuis août 2022.