Jeudi 19 juin, Patrick Vieu, vice-président de l’Autorité de régulation des transports (ART) est intervenu à une table ronde sur « La fragmentation ferroviaire liée à l’infrastructure : enjeux et impacts » à l’occasion du 50ème congrès de l’UNSA-Ferroviaire.
Au cours de son intervention, Patrick Vieu a rappelé qu’à l’échelle européenne, notamment, la fragmentation avait existé avant l’ouverture à la concurrence du marché ferroviaire en raison des spécificités nationales. Il a constaté que les bénéfices de l’ouverture à la concurrence, notamment en termes de prix ou de qualité de service, ne sont plus à démontrer, à la lumière, notamment, des expériences étrangères et des premiers enseignements en France. Cependant, pour être efficiente, la concurrence doit nécessairement être régulée par une autorité dotée de compétences et de moyens d’action adaptés. Cette régulation vise à construire un équilibre dynamique entre la concurrence partout où elle permet des gains en termes d’amélioration de l’offre, de réduction de prix et de facilité d’accès, et la nécessaire coordination là où celle-ci est nécessaire pour garantir à la fois la sécurité et l’homogénéité des conditions d’exploitation, et l’équité concurrentielle : ici SNCF Réseau doit jouer pleinement son rôle de gestionnaire du réseau ferré national. Alors que le système ferroviaire doit être en capacité de répondre aux besoins des usagers (citoyens et entreprises), l’expérience voyageurs constitue un critère pertinent pour arbitrer entre les contraintes liées à cette fragmentation et un guide pour construire cet équilibre.
La table ronde était composée de Matthieu Chabanel, Président-Directeur général de SNCF Réseau, Éliane Barbosa, Directrice Opérations & Territoires de SNCF Gares & Connexions, Thierry Dallard, ancien président du directoire de la Société du Grand Paris, Cédric Bourdais, directeur adjoint maîtrise d’ouvrage chez NGE Concessions et Fanny Arav, Secrétaire générale adjointe de l’UNSA-Ferroviaire.
