Un an après, les effets encore limités de la loi Macron sur l’économie

9 août 2016

Un an après la promulgation, le 6 août 2015, de la loi pour la croissance et l’activité, l’emblématique « loi Macron », quels effets ce texte tant décrié a-t-il produits ? A vrai dire, ceux-ci restent encore mitigés en termes de croissance et d’emploi. L’entrée en vigueur des différentes réformes portées par ce texte protéiforme a été étalée dans le temps. Il n’en demeure pas moins que des résultats concrets peuvent être observés et mesurés, qui contribuent à modifier le visage de l’activité économique, et même les habitudes des usagers.

Transport par autocars
Les « cars Macron » se sont désormais imposés dans le paysage, avec près de 4 millions de passagers transportés en un an. Selon Bercy et la commission de suivi mise en place aux fins de mesurer les effets de la loi, ce sont actuellement plus de 180 villes françaises et aéroports qui sont desservis, avec près de 3 300 départs et arrivées par jour. Le développement du transport de voyageurs par autocar a permis de créer plus de 1 500 emplois. L’implantation de nouvelles gares routières a accompagné le développement de ce marché. Selon le dernier registre publié par l’Agence de régulation des activités ferroviaires et autoroutières (Arafer), créée par la loi, 153 gares et arrêts étaient recensés sur le territoire.

La première phase de libéralisation du marché ouvre à présent sur une étape de consolidation. L’Arafer a reçu plus de 180 dossiers d’autocaristes, dont une centaine ont été agréés. Trois gros opérateurs l’allemand Flixbus, Ouibus (SNCF) et Isilines (Transdev) se partagent désormais la quasi-totalité du marché, même s’ils continuent de travailler en partenariat avec des PME régionales en franchise ou en sous-traitance. Cette concentration devrait se traduire à court terme par un relèvement des prix d’appel de départ, anormalement bas par rapport aux coûts réels. Pour l’instant, le modèle économique de ce nouveau marché, même s’il rencontre un réel succès, reste bien fragile.