Menacées de rupture de leur contrat, les sociétés d’autoroutes ont obtenu d’augmenter leurs tarifs. En vue, plus de 3 milliards de travaux et 8.200 emplois annuels (…)
Plus de transparence dans les appels d’offres – Les créations d’emplois ont été estimées par les concessionnaires à 8.200 par an, de 2016 à 2024. L’État a voulu s’assurer que leurs propres filiales de travaux publics ne soient pas les principales bénéficiaires de ces marchés. Il a souhaité plus de transparence dans les appels d’offres qui seront lancés pour les projets de plus de 500.000 €. Il s’est donc engagé à ce qu’une autorité indépendante garde un œil sur les pratiques des gestionnaires du réseau.
Cette mission a été confiée au gendarme du rail, l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières, l’Arafer. Elle débute demain, même si les concessionnaires ont obtenu qu’elle ne mette pas son nez dans leur politique tarifaire. « C’est un contrôle assez modeste », reconnaît Pierre Cardo, son président. Son rôle se bornera à vérifier la conformité des appels d’offres ; 55 % de ces marchés ne doivent pas être attribués à des entreprises affiliées aux concessionnaires. Elle veillera aussi à ce que les commissions d’attribution comportent bien des membres indépendants… Un travail colossal au vu du nombre de chantiers à venir. Or, l’Arafer a refait ses calculs : pas un euro de plus ne sera versé à son budget malgré l’extension de ses prérogatives aux autoroutes, mais aussi, autre nouveauté, aux autocars. « Autant dire que l’on va regarder passer les trains…», soupire Pierre Cardo.