Le gendarme du rail monte en compétences

26 octobre 2015

Le rôle de l’Autorité de régulation des activités ferroviaires est étendu aux autocars « Macron » : des moyens humains à trouver.

Ce changement a été salué par Pierre Cardo, président de l’Arafer, dans la lettre d’information mensuelle de l’Autorité diffusée le 15 octobre : « Nous ne pouvons que nous réjouir et nous féliciter de l’extension de nos compétences, qui traduit une confiance dans l’indépendance et l’expertise de l’autorité. »
Cependant, alors que l’Arafer estime qu’elle aura besoin de près de 15 millions d’euros par an pour assurer son nouveau rôle, un amendement adopté par les députés le 15 octobre dans le cadre du projet de loi des finances pour 2016 fixe, pour le moment, le plafond global de ses ressources annuelles à 12 millions d’euros. Un budget qui reste donc bien inférieur aux demandes. Pour autant, « c’est sur ses effectifs que l’autorité est la plus inquiète, indique l’Arafer. Car, si l’on veut un régulateur en capacité de remplir ses nouvelles missions, il faut lui en donner les moyens humains ». Et pour cause, alors que l’Arafer avait évalué « à 75 le nombre de collaborateurs nécessaires », le gouvernement a jusque-là fixé à 63 le nombre d’équivalents – temps plein pour 2016. Un chiffre que l’autorité espère voir évoluer lors de l’examen en deuxième lecture du PLF.