C’est le gendarme du ferroviaire, le poil-à-gratter de la SNCF. L’Autorité de régulation des activités ferroviaires (Araf), méconnue du grand public, a pourtant un rôle clé : contrôler que la concurrence se déroule de manière équitable dans le transport ferroviaire après des décennies de monopole de la SNCF.
Créée en 2009, lorsque l’Europe a décidé de libéraliser le marché ferroviaire en commençant par le fret, l’Araf devrait voir ses missions étendues dans les prochaines années. D’abord parce que le transport ferroviaire des passagers va lui aussi s’ouvrir à la concurrence. Ensuite parce que le gouvernement a prévu, dans le cadre de la loi Macron, de confier à cette institution indépendante la lourde tâche de réguler également le transport par autocar et surtout les autoroutes. Or, pour Pierre Cardo, le président de l’Araf, cette indépendance est aujourd’hui menacée par un projet de décret.
L’interview de Pierre Cardo (accès libre)