Il aura fallu trois ans pour que les Assises du ferroviaire de 2011 se traduisent dans une loi de réforme, un an de plus pour que le nouveau groupe SNCF – qui réunit sous un même toit l’opérateur et le gestionnaire d’infrastructures – soit effectivement créé, et encore un an et demi pour que les contrats-cadres, fixant pour dix ans les engagements du groupe et de l’État, soient écrits, fin 2016 (…)
(…) La réforme avait aussi vocation à mieux organiser le groupe SNCF. Elle a créé un monstre à trois têtes, avec trois « Epic » (établissements publics) qui ne sont pas des entreprises de droit commun. Nécessité fait loi : les syndicats redoutaient toute avancée vers la « privatisation », leur bête noire fantasmée derrière toute velléité de réforme. Depuis le vote de la loi, un rapport parlementaire, un rapport du régulateur du secteur (Arafer), et un rapport de la Cour des comptes ont conclu que le système gagnerait à se normaliser, par la transformation des Epic en sociétés anonymes (…)
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