L’autocar longue distance a réussi son décollage. Du moins sur les réseaux sociaux. Alex est encore enchanté de son dernier voyage. « Franchement, Isilines c’est vraiment bien : accueil, confort, Wi-Fi à bord », résume-t-il sur Twitter. Isabelle s’enthousiasme de son « premier essai avec Starshipper : cap à l’ouest ! Super voyage : confort, ponctualité, prix canon. Merci ».
Comme pour le train, les retards de cars agacent aussi, ainsi que… les oublis de passagers sur les aires d’autoroute, ou les pauses imposées aux conducteurs : « La pause Ouibus, c’est le truc le plus lonely que j’ai vu. On dirait 40 chèvres égarées sur l’autoroute qui rodent près du car pendant quarante minutes », écrit « LaRenard » sur le réseau social.
Déjà bien installés en Grande Bretagne, en Espagne ou en Allemagne, les « cars Macron », du nom du ministre de l’économie qui a poussé à l’ouverture de ce marché en 2015, s’installent dans le paysage. Ils colonisent les autoroutes de France depuis une dizaine de mois et amorcent une lente révolution. Depuis plus d’un siècle, le train, pour le collectif, puis la voiture, pour l’individuel, ont régné sans partage sur le transport longue distance français, avant l’apparition il y a vingt ans de l’avion à bas coût.
Ils doivent désormais faire de la place à un petit nouveau. « Comme l’essor du low cost aérien dans les années 1990-2000, le car est un moyen à bas coût qui ne va pas tuer les autres modes de transport, mais tout le monde sera affecté à moyen terme », affirme Pierre Gourdain, le patron…
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