Hollande et la SNCF piégés par la libéralisation du rail

30 mars 2016

Le gendarme du rail vient de refuser la nomination de Jean-Pierre Farandou à la tête de SNCF Réseau. Cette candidature était pourtant proposée par l’Elysée sur recommandation de la direction du groupe.

Trop copain avec Guillaume Pepy ! C’est, de façon très condensée, une des explications avancées par le gendarme du rail pour s’opposer à la nomination de Jean-Pierre Farandou à la tête de SNCF Réseau, l’ex-RFF en charge de la gestion de l’infrastructure ferrée. Cette candidature, proposée par le conseil de surveillance de la SNCF, avait pourtant obtenu l’aval du président de la République. Sans que cela n’ait eu une quelconque influence sur l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer).

« L’examen de la candidature de M. Jean-Pierre Farandou met en évidence des liens d’intérêt objectifs résultant de son parcours professionnel intégralement réalisé au sein du groupe SNCF », justifie l’autorité dans un communiqué posté sur son site. En clair, cet homme du sérail qui a fait carrière au milieu des trains siglés SNCF ne serait pas crédible pour diriger une entreprise, certes intégrée au groupe SNCF, mais dont le rôle est désormais de faire cohabiter sur son réseau des transporteurs concurrents.

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