"Le nouveau casting de la SNCF" fait grincer des dents

24 septembre 2014

Pierre Cardo, le président de l’Autorité de régulation des activités ferroviaires (Araf), commente la réforme du ferroviaire et la réorganisation de la SNCF. S’il est satisfait des pouvoirs renforcés du régulateur, il s’inquiète de certains arrangements avec la réforme.

« L’opération de divulgation du nouveau casting de la SNCF n’a pas tellement plu en haut lieu, prévient avec un soupçon d’ironie Pierre Cardo, le président de l’Autorité de régulation des activités ferroviaires (Araf). Loger Gares & Connexions dans la direction Voyages de SNCF Mobilités, activité soumise à la concurrence, est vécu comme une provocation au ministère, où officie une ancienne du Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif). Or c’est un sujet sensible, car le Stif a déposé un recours devant l’Araf pour manque de transparence. »

L’ancienne secrétaire générale du Stif, Véronique Hamayon-Tarde, ex-directrice de cabinet de Frédéric Cuvillier, a en effet conservé ses fonctions auprès d’Alain Vidalies, le nouveau secrétaire d’Etat aux Transports. Ces propos du président de l’Araf confirment les informations divulguées le 18 septembre dernier dans la lettre confidentielle Mobilettre. Ils affirment aussi la volonté des futurs patrons de l’Epic (Etablissement public à caractère industriel et commercial) de tête de ne pas donner d’autonomie à Gares & Connexions, ce qui pourrait poser quelques problèmes quand la concurrence arrivera en France.

Un EPIC de tête trop gras

Surtout, l’Epic de tête qui doit chapeauter les deux Epic – SNCF Réseau, présidé par Jacques Rapoport, actuel président de Réseau ferré de France, et SNCF Mobilités, sous la direction de Guillaume Pepy, l’actuel patron de la SNCF – apparaît comme une structure bien plus lourde que prévu …

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