L’intermodalité des transports : quels sont les risques de distorsions de concurrence ?

Autocar
Actualité publiée le 6 décembre 2016
minsitère Economie et Finances
Le séminaire Philippe Nasse, co-organisé par le DG Trésor et l'Autorité de la concurrence, se déroule 139, rue de Bercy. 75012 Paris dans la salle de conférence CASC.

Le secteur des transports de voyageurs a vu s’imposer de nouveaux modes et de nouvelles offres commerciales : covoiturage, autocar, low-cost aérien et ferroviaire. Avec les solutions offertes par le numérique, les consommateurs demandent plus d’intermodalité.

L’intégration des acteurs du secteur, tant horizontalement (développement d’opérateurs multimodaux) que verticalement (gestion intégrée des infrastructures et des services) vise à apporter une réponse aux consommateurs (meilleure coordination des horaires de modes complémentaires, harmonisation de la billettique, avantages tarifaires sous forme de billets combinés par exemple).

Mais cette intégration présente des risques de distorsions de concurrence : risque lié à l’exploitation par un opérateur d’une situation de monopole historique sur l’un des marchés (par exemple en proposant une offre intermodale non réplicable par des opérateurs présents sur un seul segment), risque lié à l’exploitation d’infrastructures essentielles importantes pour l’intermodalité (gares de voyageurs, aéroports, informations horaires, etc.) par des opérateurs présents sur plusieurs marchés.

Ces problématiques sont au cœur de la compétence de l’Arafer, chargée de veiller à l’exercice d’une concurrence équilibrée entre les modes ferroviaire et routier. La vice-présidente de l’Autorité, Anne Yvrande-Billon, intervient le 8 décembre lors du séminaire co-organisé par la Direction générale du Trésor et l’Autorité de la concurrence autour de ces problématiques. Il se déroule au ministère de l’Economie et des Finances.