Le marché des autocars Macron est en progression au 1er semestre 2022, mais n’atteint toujours pas le niveau de 2019

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Paris, le 28 septembre 2022 – Le premier semestre 2022 s’inscrit dans la continuité du deuxième semestre 2021, marquant ainsi la reprise du secteur depuis la crise sanitaire. Les opérateurs déclarent que la fréquentation du troisième trimestre 2022 pourrait retrouver le niveau de 2019, mais le manque de chauffeurs pourrait obérer la croissance future du marché.

AU 1ER SEMESTRE 2022, L’OFFRE ET LA FRÉQUENTATION SE MAINTIENNENT AU NIVEAU DU SEMESTRE PRÉCÉDENT QUI ÉTAIT EN FORTE HAUSSE

Avec 162 villes desservies et 612 départs quotidiens à la fin du 2ème trimestre 2022, l’offre marque une progression importante par rapport au 1er semestre 2021, mais reste encore inférieure de 20 % environ à celle de 2019.

Plus de 3,3 millions de passagers ont été transportés au 1er semestre 2022, réduisant à 30 % environ l’écart avec la même période de 2019 (contre plus de 75 % au premier semestre 2021).

Le taux d’occupation des autocars est élevé, retrouvant le niveau haut observé en 2019. La concurrence entre les deux opérateurs principaux retrouve des valeurs constatées avant la crise sanitaire et supérieures à celles observées depuis l’apparition du duopole Flixbus-BlaBlaCar.

UNE RECETTE RECORD DE 5,5 € PAR PASSAGER ET POUR 100 KM AU 2EME TRIMESTRE

Selon les opérateurs, cette recette en forte hausse s’explique par une fréquentation plus élevée mais aussi par la répercussion de l’augmentation des coûts de production (carburant, main d’œuvre, etc.). En conséquence, une forte reprise du chiffre d’affaires est observée au 2ème trimestre 2022 : celui-ci s’établit ainsi à un niveau proche[1] de celui constaté pour la même période de 2019.

LA FRÉQUENTATION DU 3E TRIMESTRE 2022 POURRAIT S’ÉTABLIR AU MÊME NIVEAU QU’EN 2019

Les opérateurs se montrent optimistes concernant le 3ème trimestre 2022. Le suivi effectué par l’Autorité tend à confirmer que l’offre des autocars Macron au 3ème trimestre 2022 poursuivrait sa progression, sans atteindre toutefois le niveau de 2019. Les opérateurs s’inquiètent aussi de la pénurie de conducteurs, qui pourrait obérer la croissance future du marché.

[1] Entre 28 et 32 millions d’euros.

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À propos de l’Autorité de régulation des transports

Depuis 2010, le secteur ferroviaire français est doté d’une autorité indépendante qui accompagne son ouverture progressive à la concurrence : l’Autorité de régulation des activités ferroviaires (Araf). La loi n° 2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques a élargi les compétences du régulateur aux activités routières – transport par autocar et autoroutes. Le 15 octobre 2015, l’Araf est ainsi devenue l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer), avec la mission de contribuer au bon fonctionnement du service public et des activités concurrentielles, au bénéfice des clients des transports ferroviaire et routier.

Compétente pour la régulation des redevances aéroportuaires depuis le 1er octobre 2019, l’Arafer est devenue l’Autorité de régulation des transports (ART) à cette date. Enfin, la loi n° 2019-1428 du 24 décembre 2019 d’orientation des mobilités a étendu les compétences et missions de l’Autorité à l’ouverture des données de mobilité et de billettique, ainsi qu’à la régulation des activités de gestionnaire d’infrastructure et des activités de sûreté exercées par la RATP en Île-de-France.

Ses avis et décisions sont adoptés par un collège composé de cinq membres indépendants choisis pour leurs compétences économiques, juridiques ou techniques dans le domaine des services numériques ou du transport, ou pour leur expertise des sujets de concurrence. Il est présidé depuis le 4 août 2022 par Philippe Richert, Vice-Président et Président par intérim.